lundi 7 septembre 2015

Michel Bussi, "un avion sans elle"

Bonjour,
Aujourd'hui je vais vous parler d'un roman de Michel Bussi : Un avion sans elle, paru aux éditions Pocket.
C'est la première fois que je lis un livre de cet auteur. On me l'a proposé alors que j'étais à court de lecture. C'est l'été et comme chaque année, pendant les vacances, j'aime les lectures qui ne sont pas trop compliquées à lire. Il faut des périodes pour tout. et donc là, sans toutefois être un roman de gare, c'est un livre qui a parfaitement convenu à mon état d'esprit et au temps que je souhaitais lui consacrer.

L'histoire commence à bord d'un avion revenant de Turquie. Arrivé au niveau des montagnes jurassiennes, l'avion perd le contrôle et s'écrase dans le mont terri ou communément appelé le mont terrible. Il y a 168 victimes à déplorer et un survivant : un bébé de trois mois dont on ignore l'identité. Le seul problème est que ce jour-là se trouvaient à bord deux jeunes couples avec une petite fille de trois mois. Les parents sont bien entendu décédés dans l'accident d'avion et étaient les seuls à pouvoir vraiment reconnaître physiquement leur fille. Donc à l'hôpital, nous avons les grands-pères des familles qui réclament la petite fille comme étant la leur. Ce sont donc deux familles qui se déchirent pour essayer d'obtenir l'identité du bébé. S'appelle-t-elle Émilie Vitral ou bien Lyse-Rose de Carville? Ces parents qui ont perdu leur fils respectif et leur bru, refusent de croire qu'ils ont tout perdu lors de l'accident, ils se rattachent à leur petite fille et sont prêts à tout pour croire qu'elle a survécu. Le livre aborde ainsi le thème du deuil: est-il possible de faire le deuil d'une personne dont on ignore si elle est encore envie? Peut-on se remettre d'une telle tragédie? Les étapes du deuil sont-elles vécues si on n'a pas de corps à déplorer ? 

Heureusement à cette petite fille, appelée la libellule, il reste un frère dans une famille et une sœur dans l'autre famille qui ne se trouvaient pas à bord de l'avion. On pourrait croire qu'ils seraient des témoins potentiels pouvant reconnaître leur petite sœur mais l'un est trop jeune et l'autre semble manipulée par la famille. Après des mois de bataille juridique, la justice tranche: la petite fille s'appelle donc Émilie Vitral, appartient à une famille modeste normande et non pas à une famille aisée francilienne. La famille de Carville, ne se contentant pas du verdict, décide d'engager un détective privé afin de mener l'enquête à une époque où les tests ADN ne sont pas encore utilisés pour résoudre des enquêtes. L'affaire paraît simple pour le détective Crédule Grand-Duc, mais il s'avérera que le problème sera plus épineux que prévu. Des années plus tard, le test ADN sera fait mais les deux familles resteront dans le flou au vu du résultat étrange... L'histoire se passe ainsi aux 18 ans de Lylie, appelée ainsi  en référence à Lyse-Rose et Émilie pour éviter d'avoir à trancher, lorsque le détective lègue à la jeune fille un cahier dans lequel il retranscrit toute son enquête. Elle disparaît sans explication et son frère Marc Vitral, pour lequel elle éprouve des sentiments dont elle ignore s'ils sont fraternels ou amoureux, (après tout sont-ils vraiment frère et sœur?) son frère donc part à sa recherche, à l'aide du cahier. Malvina de Carville, la sœur de l'autre famille se met à le suivre également pour découvrir la vérité avec lui qui promet d'être surprenante... L'histoire mêle ainsi des extraits du journal du détective et l'enquête des jeunes gens. Les points de vue changent, le narrateur est omniscient.

Tout au long du livre, le lecteur est tenu en haleine, le suspense est parfois insoutenable, à chaque page, on croit détenir la vérité, et puis elle nous échappe, comme à tous les protagonistes. L'histoire mérite vraiment d'être lue, ne serait-ce pour son style, où sont alternés la narration et les extraits de journal intime. C'est très fluide, très facile à lire, même si le livre fait un peu plus de 500 pages, car en fait ça se lit en une semaine. Le seul reproche que je pourrais faire est qu'on s'y perd un peu dans la lecture car le passé et le présent se côtoient, les points de vue changent continuellement et sans prévenir, donc par moment il a fallu que je me reprenne à deux fois pour comprendre ce qui était écrit. 

J'ai beaucoup aimé le passage dans lequel Marc et Malvina partent de Normandie jusque dans le Jura :  ils traversent des paysages qui ne me sont pas inconnus, et cela m'amuse de les voir décrits, par exemple, en voici un extrait :"ils s'arrêtèrent à Vitry-le-François, une ville sortie de nulle part au milieu des champs de maïs de la Champagne, sans même un clocher pour prévenir. Ils déjeunèrent dans un restaurant coincé entre la nationale et la Marne." (P. 499) 
En conclusion je peux dire que je suis ravie d'avoir découvert cet auteur et du coup j'ai emprunté le livre Ne lâche pas ma main de Michel Bussi. Je vous dirai plus tard ce que j'en ai pensé. 

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